Nombreuses ont été les interprétations du Paradis de l'au-delà, mais celle-ci s'appuyant uniquement sur la Bible voit le Paradis devenu une cité descendant du ciel, pour sauver les hommes, après les déchaînements de l'Apocalypse.
Le jardin d'Eden, paradis originel où l'homme vivait dans un bonheur "figé", ne lui est rendu qu'à la fin des Temps sous la forme d'une cité ouverte à tous ceux qui en seront dignes. C'est l'attente d'un sauveur et d'une ère nouvelle pour l'humanité.
Le christianisme trouve ses racines profondes en Israël, dans les murs de sa "Cité – Capitale Jérusalem".
Les 12 tribus d'Israël qui forment le peuple de Dieu vont subir au cours de leur histoire racontée par la Bible, l'Exode puis l'Exil. Peuple sans terre mais ayant suivi les commandements de Dieu et lui ayant été fidèle, il se voit promettre un royaume, un pays à la hauteur de ses espérances :
"Si l'on vous dit que les dispersés d'Israël ont été réunis sans que Jérusalem ait été rebâtie, ne le croyez pas car il est écrit : "l'Eternel rebâtit Jérusalem"…
C'est l'espérance d'une restructuration du royaume d'Israël, véritable utopie que l'on souhaite se voir réaliser sur terre". La ville de Jérusalem, cité dans laquelle Dieu est présent au côté des hommes et leur donne toute sa Lumière d’amour et de paix descend enfin sur la Terre et leur permet de vivre enfin le bonheur absolu tant attendu.
La Jérusalem Céleste est ainsi décrite :
"L'Esprit se saisit de moi et l'ange me transporta au sommet d'une très haute montagne. Il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, envoyé par Dieu. La ville brillait à l'éclat semblable à celui d'une pierre de jaspe transparente comme du cristal. Elle avait une très haute muraille avec 12 portes. Sur les 12 portes étaient écrits les noms des 12 tribus d'Israël. L'ange qui me parlait tenait un roseau d'or pour mesurer la ville, ses portes et ses murailles. L'ange mesura la ville avec son roseau, elle avait 2200 km de longueur et elle était aussi large et haute que longue.
Elle était construite en Jaspe, la ville même était d'or pur aussi clair que du verre. Les pierres de fondation de la muraille étaient ornées de toutes sortes de pierres précieuses. Les 12 portes étaient 12 perles ; chaque porte était faite d'une seule perle. Je ne vis pas de temple dans cette ville car elle a pour temple, le seigneur tout puissant. La ville n'a besoin ni de soleil, ni de lune pour l'éclairer car la Gloire de Dieu l'illumine. Les portes de la ville seront toujours ouvertes. Seuls entreront ceux dont le nom est inscrit dans le livre de vie".
"L'ange me montra aussi le fleuve de l'eau de vie, brillant comme du cristal et qui sortait du trône de Dieu et coulait au milieu de la ville. De chaque côté du fleuve se trouve l'arbre de vie. Ses feuilles servent à la guérison des nations".
Les éléments permettant de décrire la Jérusalem Céleste sont constants :
Le Cercle : c'est une mappemonde et la Terre voit s'inscrire en son Centre Jérusalem descendue du ciel.
Le Cercle permet aussi de représenter le royaume de Dieu: forme géométrique "achevée", symboliquement parfaite, il devient par analogie la Cité idéale divine. C'est également la connaissance, ici la Vérité absolue enfin donnée aux hommes.
Les continents et les nations gravitent autour de Jérusalem.
L'Arbre de vie en bas de la représentation est donc celui dont les feuilles servent à la guérison des nations ; le fleuve de l'eau de vie coule depuis le trône du seigneur.
Il n'y a pas de temple puisque le Seigneur est là et est la seule lumière de la ville, la seule à considérer.
Les 4 soleils correspondent ici aux 4 points cardinaux ; les symboles sur la droite marquent peut-être les différentes étapes de l'évolution de l'homme.
Les anges en bleu peuvent être assimilés aux pierres précieuses.