L'Atlantide - Utopia - Jérusalem céleste - L'arche de Noé - L'abbaye de Fontenay

La Fraternelle - Versailles - Canberra - Le Havre

Cette recherche de la cité spirituelle, issue des récits bibliques et dont parle saint Augustin dès le IVè siècle ap. J.-C., n’est-elle pas aboutie dans l’enceinte du cloître ? Fondateur du monachisme, saint Benoît a suscité le sentiment de vivre dans une cité idéale communautaire en souhaitant que le monastère, centre du monde pour chacun de ses habitants, puisse cultiver et produire tout ce qui lui est nécessaire.
L’abbaye de Fontenay, construite entre 1139 et 1147, se situe en Bourgogne (Côte d’Or). Elle a été fondée par saint Bernard au cœur d’une nature sauvage. A ses pieds, passent un cours d’eau, indispensable parce qu’il rend possible le moulin et la forge. Les Cisterciens aspirent à la prière, au silence et à la solitude, loin du luxe et du monde ; solitude et pauvreté s’accompagnent de travail.

La demeure des moines est ramassée en un espace compact.
Au nord, l’église constitue le corps principal ; l’activité des moines est en effet la prière. Orientée vers l’est, elle a la forme d’une croix latine au chevet plat, figure du crucifié.

Le transept se prolonge à l’étage supérieur par le dortoir, où les moines dorment à même le sol, côte à côte, sans se dévêtir, de manière à être toujours prêts pour la prière. Seul l’abbé a une cellule individuelle.

Sous le dortoir, la salle capitulaire est une pièce essentielle : ici se réunissent les moines. Chaque jour, on y lit un chapitre de la règle, on y entend l’exhortation de l’abbé, on y apprend les informations venues de l’extérieur, on y demande le pardon pour les manquements à la règle, on y délibère les affaires de la communautés. Parce que c’est un centre important de la vie monastique, et qu’elle soutient le dortoir, on apporte un soin particulier à sa construction.

Au centre, le cloître est fermé, ouvert seulement sur le ciel : jardin, il rappelle le paradis, avec la fontaine des ablutions où on se purifie en même temps qu’on se lave. Tout autour courent 4 galeries, qui mettent en communication les différentes salles. Le cloître est un lieu de méditation et un lieu de rencontre. Dans son angle sud-est, il y a une petite salle dite chauffoir, parce que c’est le seul endroit où la règle autorise qu’on allume du feu en hiver ; elle abrite la bibliothèque.

Au réfectoire, on se réunit deux fois par jour, une seule fois pendant les temps de jeûne, pour prendre en silence un repas frugal.

En dehors des lieux fondamentaux décrits ci-dessus, il faut ajouter les espaces dévolus au travail.

La grande salle sert de scriptorium.
La forge assure aux moines leur autonomie économique. ; au bord de la rivière, elle permet de forger toutes les pièces nécessaires au monastère.
L’infirmerie, isolée pour des raisons d’hygiène
L’hospice
La chapelle pour les étrangers
Le colombier est une tour massive ; les colombes permettent d’envoyer des messages.
1- église 2- sacristie 3- salle capitulaire 4- passage 5- grande salle 6- prison 7 - petit chauffoir 8- grand chauffoir 9- cloître 10- lavabo 11- réfectoire 12- cuisine 13- forge 14- hôtellerie 15- concergerie 16- chapelle des hôtes 17- boulangerie 18- four 19- colombier 20- communs 21- cellier 22- infirmerie 23- jardin des simples 24- moulin 25- vivier