Lorsque Robert Owen débarque aux Etats-Unis en 1824, âgé de 54 ans, il a un programme précis à réaliser : fonder dans l’Indiana les New Communities at Harmony, ensemble reposant sur les principes de coopérative qu’il n’avait pu mettre en place au Royaume Uni.
Les plans sont confiés à l’architecte Stedman Whitewell. Le plan est la fusion d’une manufacture futuriste placée au centre d’un ensemble d’habitation et d’une communauté religieuse.
Trois des côtés de l’édifice sont constitués par des maisons d’habitation, principalement destinées aux personnes mariées. Chaque maison compte 4 pièces pour une famille de 4 personnes.
Le 4è côté sera occupé par des dortoirs qui recevront tous les enfants qui viendront en excédent des 2 admis par famille.
Les bâtiments formant le carré sont situés au centre du domaine agricole. Owen supprime ainsi les inconvénients nuisibles de la ville telles que les ruelles, les cours, les allées.
C’est un échec puisque la communauté se transforme en cité fondée sur la propriété privée. Les 4/5 de sa fortune, soit 40 000 £ sterling, vont être englouties. Après un espoir de colonisation communautaire du nord du Mexique, ruiné Owen rentre au Royaume Uni en 1829.
Owen reste pourtant actif : en 1834, il fonde le Grand National Consolidated Trades Union, union syndicale éphémère. Il s’oriente alors vers la diffusion de ses propres idées, notamment avec son ouvrage Le Livre du nouveau monde moral, qui présente l’ensemble de sa doctrine.
Aussi, au travers de plusieurs regroupements, telle l’Association de toutes les classes de toutes les nations, se développe un mouvement qu’on appellera " socialisme ". En 1839, dans l’enthousiasme, une nouvelle expérience communautaire d est mise sur pied dans le Hampshire. L’échec cuisant de cette colonie coopérative entraîne l’effondrement du " socialisme ". Mais jusqu’à sa mort, inlassablement, Robert Owen restera un animateur social en multipliant les projet de réforme de la société
